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Les Discus --- Quelques informations pour bien les garder (eau)
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Les Discus --- Quelques informations pour bien les garder (eau)
LE TRAITEMENT AU SEL
Comment ça marche ?
Il existe un équilibre permanent entre les êtres vivants aquatiques et l'eau dans laquelle ils vivent. Cette dernière qui a un fort pouvoir solvant tend à pénétrer le milieu intérieur cellulaire. L'organisme lutte donc à la fois pour évacuer de l'eau mais aussi pour capter des ions afin de garder stable sa concentration intérieure en sels..
Osmorégulation au sein d'une cellule de métazoaire supérieur
Ces mécanismes d'osmorégulation ont deux niveaux d'intervention :
-Niveau cellulaire : protection par membrane plasmique, transports actifs trans-membranaires d'ions. Ce niveau de régulation concerne tous les êtres vivants.
-Niveau tissulaire : protection par production cutanée (mucus) et épiderme. Élimination et pompage par reins et branchies. Niveau dont sont exclus les protozoaires -par définition-.
On constate donc que les organismes pluri-cellulaires ont des moyens de lutte plus efficaces que la simple cellule. C'est là dessus que nous allons jouer avec le traitement au sel. L'objectif est de provoquer un choc osmotique. C'est à dire modifier le milieu de façon si brutale et si importante que seuls les organismes supérieurs pourront y survivre..
Les indications
Vous l'avez compris ce traitement s'adresse donc aux organismes simples et non protégés, soit principalement aux ectoparasites. Il s'agit donc d'un traitement de choix pour les formes libres de cilliés (ichtyo, chillodonella sp.) ou de flagellés (costia, oodinium), mais également pour les bactérioses externes, les mycoses cutanées et branchiales. Quant aux effets du choc osmotique sur les bactéries et parasites, on peut citer : - diminution motilité et chimiotactisme (bactéries) - diminution survie des larves et adultes (parasites) - diminution du nombre d’œufs ou de larves (parasites) - diminution du taux d’éclosion des œufs (parasites) Il ne doit pas être utilisé pour traiter un problème interne comme une bactériose du tube digestif, à l'abri de tout choc osmotique. Il ne doit plus être utilisé pour le traitement des parasitoses à helminthes car beaucoup d'espèces y sont résistantes. Certains cas de guérison par traitement au sel sont parfois évoqués sur le net, mais il s'agit très probablement d'erreurs de diagnostic..
Comment l'utiliser ?
Comme tout traitement, il est impératif de respecter les doses et la durée du traitement. L'objectif étant de submerger la cellule sans lui laisser le temps de réagir, la dose doit être administrée rapidement. Pour ma part, je verse directement le sel en cristaux dans la décantation du filtre. D'autres utilisent un filet disposé dans le courant de rejet. La posologie de base est de 5g/l d'eau d'aquarium. Cette dose peut être montée après avis compétent et dans certains cas, jusqu'à 10 g avec des discus adultes. La durée de traitement minimum est d'une semaine. Le sel à employer doit être une forme exempte d'adjuvant de type iode-fluor par principe de précaution. A noter qu'il existe des protocoles de traitement par bains flashs (30 mn à 15g/l) qu'il faut réserver aux spécialistes. Si le traitement est efficace, les premiers signes d'améliorations apparaissent au bout de quelques jours. Si au bout de 15 jours, le poisson ne va pas mieux, il convient de passer à autre chose. Le dessalage doit être réalisé prudemment sur une durée de quinze jours à trois semaines. En effet l'organisme d'un poisson d'eau douce est plus tolérant vis à vis d'une montée de la concentration en sels que l'inverse. Nous recommandons des changements d'eau de l'ordre de 20% par jour pendant 5 jours puis de 30-50% par jour d'eau additionnée de 1g/l pendant encore au moins 10 jours. Pour information, ce type de traitement est appliqué en aquariophilie marine également. Mais les flux étant inversés en eau de mer, le principe est de passer brutalement les poissons marins en eau douce..
Les autres utilisations
Le sel peut être utilisé avec succès dans le cadre d'une montée de nitrites. Il a effectivement été démontré que les molécules de sel se fixent préférentiellement sur les branchies entrant ainsi en concurrence avec les ions No2 des nitrites et empêchant ainsi ces derniers de pénétrer dans l'organisme du poisson. La dose recommandée dans ce cas est de 1g/litre à maintenir le temps du pic. Ensuite redescendre lentement jusqu'à ce que le cycle soit à nouveau installé. On lit souvent à droite et à gauche que le sel en faible dose permet d'ouvrir les pores de la peau du poisson avec l'augmentation de la pression osmotique et favorise l'adsorption de molécules médicamenteuses. C'est exact à ceci près que jusqu'aux doses de 7g/l, le gradient de pression osmotique diminue. C'est d'ailleurs pour cela que la pénétration médicamenteuse est facilitée. Mais ceci n'est intéressant que dans le cadre d'un traitement systémique, ou la molécule doit être véhiculée dans le poisson par le sang, ce qui est heureusement rare. Faux également, les histoires de sel qui permettent de soulager la pression sur la vessie natatoire. Des doses très fortes améliorent la flottabilité, certes. Mais en corollaire, la pression exercée sur le poisson est plus forte. Or bien souvent, les problèmes de vessie natatoire sont consécutifs à une inflammation empêchant l'évacuation du surplus de gaz. Et dans ce cas, il peut être dramatique de faire subir une pression supplémentaire à une vessie déjà gonflée. Ce traitement est également très souvent préconisé dans la lutte contre ce que l'on appelle probablement à tort "la maladie du tournis" chez le discus. Cette maladie fera l'objet d'un prochain article à paraître, mais le sel n'est pas une indication de choix dans la plupart des cas recensés. Certains auteurs préconisent une addition de sels lors du transport de poissons pour augmenter leur résistance au stress, le traitement au sel entraînant une surproduction par le poisson de mucus protecteur..
Précautions d'emploi
Il n'existe pas de contre-indication formelle au sel. Il faut cependant éviter de l'utiliser avec des alevins ou des poissons cachexiques. Nourrir parcimonieusement pendant la durée de la cure, ce qui est d'ailleurs valable pour tous les traitements. En cas de surdosage ou de dessalage trop rapide, le choc osmotique peut provoquer des lésions branchiales et rénales irréversibles. Il convient donc d'être particulièrement prudent avec des doses supérieures à 7g/l. Les associations sel-formol, sel-cuivre, sel-vert de malachite ou sel-FMC sont fortement déconseillées. Le mode d'action du choc osmotique est susceptible de détruire les colonies bactériennes du filtre. Nous recommandons de surveiller le taux de nitrites après le traitement. Le sel étant mal supporté par les plantes, nous conseillons l'utilisation d'une cuve hôpital ce qui permet en même temps d'optimiser les résultats..
Conclusion
Le traitement au sel fait partie de la panoplie de traitements que l'amateur de discus doit savoir mettre en oeuvre. Mais il faut qu'il soit bien ciblé. Dans ce cas seulement, il se révèlera très efficace. Il est sain et naturel, puisqu'il se base sur un principe physique et n'utilise aucun procédé chimique. Mais il faut veiller à un respect rigoureux des protocoles sous peine de voir de nouvelles résistances se développer, ce qui est de la responsabilité de tous. Cela reste un traitement à part entière, qui ne doit pas être banalisé et qui n'est pas anodin. Nous pensons qu'il faut l'utiliser et plus et mieux, mais surtout mieux.... Nous ne pouvons conclure cet article sans vous rappeler qu'il semble que le sel ne soit pas utilisé qu'en aquariophilie.
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Autres articles sur les Discus:
Le traitement thermique
Les maladies
Porteur sain
Recette maison pour Discus et habitants
Comment ça marche ?
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Osmorégulation au sein d'une cellule de métazoaire supérieur
Ces mécanismes d'osmorégulation ont deux niveaux d'intervention :
-Niveau cellulaire : protection par membrane plasmique, transports actifs trans-membranaires d'ions. Ce niveau de régulation concerne tous les êtres vivants.
-Niveau tissulaire : protection par production cutanée (mucus) et épiderme. Élimination et pompage par reins et branchies. Niveau dont sont exclus les protozoaires -par définition-.
On constate donc que les organismes pluri-cellulaires ont des moyens de lutte plus efficaces que la simple cellule. C'est là dessus que nous allons jouer avec le traitement au sel. L'objectif est de provoquer un choc osmotique. C'est à dire modifier le milieu de façon si brutale et si importante que seuls les organismes supérieurs pourront y survivre..
Les indications
Vous l'avez compris ce traitement s'adresse donc aux organismes simples et non protégés, soit principalement aux ectoparasites. Il s'agit donc d'un traitement de choix pour les formes libres de cilliés (ichtyo, chillodonella sp.) ou de flagellés (costia, oodinium), mais également pour les bactérioses externes, les mycoses cutanées et branchiales. Quant aux effets du choc osmotique sur les bactéries et parasites, on peut citer : - diminution motilité et chimiotactisme (bactéries) - diminution survie des larves et adultes (parasites) - diminution du nombre d’œufs ou de larves (parasites) - diminution du taux d’éclosion des œufs (parasites) Il ne doit pas être utilisé pour traiter un problème interne comme une bactériose du tube digestif, à l'abri de tout choc osmotique. Il ne doit plus être utilisé pour le traitement des parasitoses à helminthes car beaucoup d'espèces y sont résistantes. Certains cas de guérison par traitement au sel sont parfois évoqués sur le net, mais il s'agit très probablement d'erreurs de diagnostic..
Comment l'utiliser ?
Comme tout traitement, il est impératif de respecter les doses et la durée du traitement. L'objectif étant de submerger la cellule sans lui laisser le temps de réagir, la dose doit être administrée rapidement. Pour ma part, je verse directement le sel en cristaux dans la décantation du filtre. D'autres utilisent un filet disposé dans le courant de rejet. La posologie de base est de 5g/l d'eau d'aquarium. Cette dose peut être montée après avis compétent et dans certains cas, jusqu'à 10 g avec des discus adultes. La durée de traitement minimum est d'une semaine. Le sel à employer doit être une forme exempte d'adjuvant de type iode-fluor par principe de précaution. A noter qu'il existe des protocoles de traitement par bains flashs (30 mn à 15g/l) qu'il faut réserver aux spécialistes. Si le traitement est efficace, les premiers signes d'améliorations apparaissent au bout de quelques jours. Si au bout de 15 jours, le poisson ne va pas mieux, il convient de passer à autre chose. Le dessalage doit être réalisé prudemment sur une durée de quinze jours à trois semaines. En effet l'organisme d'un poisson d'eau douce est plus tolérant vis à vis d'une montée de la concentration en sels que l'inverse. Nous recommandons des changements d'eau de l'ordre de 20% par jour pendant 5 jours puis de 30-50% par jour d'eau additionnée de 1g/l pendant encore au moins 10 jours. Pour information, ce type de traitement est appliqué en aquariophilie marine également. Mais les flux étant inversés en eau de mer, le principe est de passer brutalement les poissons marins en eau douce..
Les autres utilisations
Le sel peut être utilisé avec succès dans le cadre d'une montée de nitrites. Il a effectivement été démontré que les molécules de sel se fixent préférentiellement sur les branchies entrant ainsi en concurrence avec les ions No2 des nitrites et empêchant ainsi ces derniers de pénétrer dans l'organisme du poisson. La dose recommandée dans ce cas est de 1g/litre à maintenir le temps du pic. Ensuite redescendre lentement jusqu'à ce que le cycle soit à nouveau installé. On lit souvent à droite et à gauche que le sel en faible dose permet d'ouvrir les pores de la peau du poisson avec l'augmentation de la pression osmotique et favorise l'adsorption de molécules médicamenteuses. C'est exact à ceci près que jusqu'aux doses de 7g/l, le gradient de pression osmotique diminue. C'est d'ailleurs pour cela que la pénétration médicamenteuse est facilitée. Mais ceci n'est intéressant que dans le cadre d'un traitement systémique, ou la molécule doit être véhiculée dans le poisson par le sang, ce qui est heureusement rare. Faux également, les histoires de sel qui permettent de soulager la pression sur la vessie natatoire. Des doses très fortes améliorent la flottabilité, certes. Mais en corollaire, la pression exercée sur le poisson est plus forte. Or bien souvent, les problèmes de vessie natatoire sont consécutifs à une inflammation empêchant l'évacuation du surplus de gaz. Et dans ce cas, il peut être dramatique de faire subir une pression supplémentaire à une vessie déjà gonflée. Ce traitement est également très souvent préconisé dans la lutte contre ce que l'on appelle probablement à tort "la maladie du tournis" chez le discus. Cette maladie fera l'objet d'un prochain article à paraître, mais le sel n'est pas une indication de choix dans la plupart des cas recensés. Certains auteurs préconisent une addition de sels lors du transport de poissons pour augmenter leur résistance au stress, le traitement au sel entraînant une surproduction par le poisson de mucus protecteur..
Précautions d'emploi
Il n'existe pas de contre-indication formelle au sel. Il faut cependant éviter de l'utiliser avec des alevins ou des poissons cachexiques. Nourrir parcimonieusement pendant la durée de la cure, ce qui est d'ailleurs valable pour tous les traitements. En cas de surdosage ou de dessalage trop rapide, le choc osmotique peut provoquer des lésions branchiales et rénales irréversibles. Il convient donc d'être particulièrement prudent avec des doses supérieures à 7g/l. Les associations sel-formol, sel-cuivre, sel-vert de malachite ou sel-FMC sont fortement déconseillées. Le mode d'action du choc osmotique est susceptible de détruire les colonies bactériennes du filtre. Nous recommandons de surveiller le taux de nitrites après le traitement. Le sel étant mal supporté par les plantes, nous conseillons l'utilisation d'une cuve hôpital ce qui permet en même temps d'optimiser les résultats..
Conclusion
Le traitement au sel fait partie de la panoplie de traitements que l'amateur de discus doit savoir mettre en oeuvre. Mais il faut qu'il soit bien ciblé. Dans ce cas seulement, il se révèlera très efficace. Il est sain et naturel, puisqu'il se base sur un principe physique et n'utilise aucun procédé chimique. Mais il faut veiller à un respect rigoureux des protocoles sous peine de voir de nouvelles résistances se développer, ce qui est de la responsabilité de tous. Cela reste un traitement à part entière, qui ne doit pas être banalisé et qui n'est pas anodin. Nous pensons qu'il faut l'utiliser et plus et mieux, mais surtout mieux.... Nous ne pouvons conclure cet article sans vous rappeler qu'il semble que le sel ne soit pas utilisé qu'en aquariophilie.
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Le traitement thermique
Les maladies
Porteur sain
Recette maison pour Discus et habitants
Dernière édition par seghia le Sam 13 Fév 2010 - 14:11, édité 1 fois
Invité- Invité
Les discus --- Quelques informations pour bien les garder (eau)
LE TRAITEMENT THERMIQUE
Ce traitement par son mode d'action physique, sa simplicité d'utilisation et son faible coût rejoint le traitement au sel. Mais comme lui, il ne doit être utilisé qu'à bon escient et surtout, doit être conduit sérieusement afin de ne pas entraîner au pire la mort du poisson et au mieux, la création de souches de parasites résistants dont on connaît maintenant les conséquences.
Évolution d'une population de Spironucleus en fonction de la température
Indications
Le traitement ne doit être utilisé que pour les parasitoses à flagellés. Dans notre cas, cela concerne donc essentiellement Spironucleus sp. et Hexamita sp. bien que ce dernier semble être moins fréquent chez le discus que l'on veuille bien le laisser entendre. Il ne fonctionne pas contre les vers, même si on assiste parfois au relâcher de vers plats intestinaux sans doute en fin de cycle. En aucun cas, il ne faut l'utiliser pour traiter un poisson dont le problème n'aurait pas été correctement diagnostiqué. Se méfier en particulier des poissons parasités par des vers qui peuvent engendrer secondairement une colonisation par des flagellés. Dans ce cas, il faudra bien évidemment, après la cure de chaleur, et la reprise de l'appétit, soumettre les sujets à un déparasitage anti-helminthique sérieux.
Contre-indications
L'élévation de la température ne doit pas être utilisé si le poisson présente un des symptômes suivants : -Troubles de la posture et/ou de la nage - Gonflement abdominal -Pourriture des nageoires -Voile cutané -Cachexie avancée -Dyspnée
Protocole
Il est absolument impératif de respecter le protocole suivant dans son intégralité. Des cas de résistance après traitements successifs volontairement mal conduits à fin d'expérience ont été obtenus très rapidement. Montée de la température à 35 ° sur une journée, maintenue pendant 7 jours. Puis 7 jours à 30° avant une nouvelle période hyper thermique de 7 jours à 35°. 35° ce n'est pas 34°. L'efficacité du traitement en dépend.
Les deux diagrammes ci-dessous sont éloquents. Ils représentent les conséquences d'un traitement incomplet dans la durée ou trop faible en température. Les conséquences sont les mêmes. Il reste des parasites après traitement qui ne demandent qu'à se multiplier. Et comme toujours, ce sont toujours les plus résistants qui ont accès à la multiplication avec les conséquences que l'on sait.... Le plus difficile est de trouver un combiné dont le thermostat permet de monter à cette température. Les chauffages de marque Jaeger en sont pourvus. Ne pas hésiter non plus à isoler le bac avec du polystyrène d'au moins 5 cm d'épaisseur. Cela permet de réduire de façon significative la consommation d'électricité. Ensuite, il est impératif de renouveler le traitement après la semaine de repos afin d'éliminer tous les éventuels parasites résiduels. Dans ces conditions seulement le traitement sera à la fois sûr et efficace.
Précautions d'emploi
La concentration en oxygène dissous étant inversement proportionnelle à la température, il ne faut veiller à une très bonne aération du bac. Des poissons pipant en surface devront faire suspecter une hypoxie. Si un poisson développe une attaque bactérienne externe ou si des troubles de la nage sont constatés, le traitement est contre-indiqué et devra être suspendu s'il est commencé. Il existe en effet plusieurs espèces de bactéries thermophiles qui peuvent proliférer à cette occasion et conduire à une mort inévitable du poisson. Dans ce cas, redescendre le thermostat à 29° et laisser l'eau de l'aquarium baisser en température tout doucement. Multiplier les changements d'eau aux mêmes paramètres et consulter un spécialiste averti. Prudence également avec des bacs chargés en matière organique et en azote. La carence potentielle en oxygène couplée avec une diminution du rendement des colonies bactériennes dépuratrices peut engendrer de graves intoxications aux polluants d'autant que les conditions extrêmes y rendent les poissons beaucoup plus sensibles.
Conclusion
Le traitement thermique bien conduit est très efficace contre les flagellés et contre les flagellés seulement. Mais il ne doit pas être modifié pour augmenter le métabolisme du discus qui est au contraire défavorisé par des températures trop élevées, l'optimum thermique se situant entre 28°et 30° pour cette espèce. Rien ne sert donc de monter à 32° pour stimuler un appétit déficient. Cela produit l'effet inverse dans la plupart des cas. Et, vous l'aurez compris, ce n'est pas non plus à ces températures que votre poisson sera déparasité. La thermothérapie ne doit jamais non plus être utilisée en première intention lors de suspicion de problèmes bactériens. En effet même si le développement de certaines bactéries est stoppé à 35° (Mycobacterium par exemple), certaines autres comme les Edwardsiella sont plutôt thermophiles. Et devant la difficulté d'une identification sûre, mieux vaut donc s'abstenir. Beaucoup de poissons sont déjà morts pour ces raisons. Ce sont des erreurs que l'on voit encore trop souvent et qui peuvent mener à des phénomènes de résistance délétères pour l'avenir du discus et de ce traitement.
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Évolution d'une population de Spironucleus en fonction de la température
Indications
Le traitement ne doit être utilisé que pour les parasitoses à flagellés. Dans notre cas, cela concerne donc essentiellement Spironucleus sp. et Hexamita sp. bien que ce dernier semble être moins fréquent chez le discus que l'on veuille bien le laisser entendre. Il ne fonctionne pas contre les vers, même si on assiste parfois au relâcher de vers plats intestinaux sans doute en fin de cycle. En aucun cas, il ne faut l'utiliser pour traiter un poisson dont le problème n'aurait pas été correctement diagnostiqué. Se méfier en particulier des poissons parasités par des vers qui peuvent engendrer secondairement une colonisation par des flagellés. Dans ce cas, il faudra bien évidemment, après la cure de chaleur, et la reprise de l'appétit, soumettre les sujets à un déparasitage anti-helminthique sérieux.
Contre-indications
L'élévation de la température ne doit pas être utilisé si le poisson présente un des symptômes suivants : -Troubles de la posture et/ou de la nage - Gonflement abdominal -Pourriture des nageoires -Voile cutané -Cachexie avancée -Dyspnée
Protocole
Il est absolument impératif de respecter le protocole suivant dans son intégralité. Des cas de résistance après traitements successifs volontairement mal conduits à fin d'expérience ont été obtenus très rapidement. Montée de la température à 35 ° sur une journée, maintenue pendant 7 jours. Puis 7 jours à 30° avant une nouvelle période hyper thermique de 7 jours à 35°. 35° ce n'est pas 34°. L'efficacité du traitement en dépend.
Les deux diagrammes ci-dessous sont éloquents. Ils représentent les conséquences d'un traitement incomplet dans la durée ou trop faible en température. Les conséquences sont les mêmes. Il reste des parasites après traitement qui ne demandent qu'à se multiplier. Et comme toujours, ce sont toujours les plus résistants qui ont accès à la multiplication avec les conséquences que l'on sait.... Le plus difficile est de trouver un combiné dont le thermostat permet de monter à cette température. Les chauffages de marque Jaeger en sont pourvus. Ne pas hésiter non plus à isoler le bac avec du polystyrène d'au moins 5 cm d'épaisseur. Cela permet de réduire de façon significative la consommation d'électricité. Ensuite, il est impératif de renouveler le traitement après la semaine de repos afin d'éliminer tous les éventuels parasites résiduels. Dans ces conditions seulement le traitement sera à la fois sûr et efficace.
Précautions d'emploi
La concentration en oxygène dissous étant inversement proportionnelle à la température, il ne faut veiller à une très bonne aération du bac. Des poissons pipant en surface devront faire suspecter une hypoxie. Si un poisson développe une attaque bactérienne externe ou si des troubles de la nage sont constatés, le traitement est contre-indiqué et devra être suspendu s'il est commencé. Il existe en effet plusieurs espèces de bactéries thermophiles qui peuvent proliférer à cette occasion et conduire à une mort inévitable du poisson. Dans ce cas, redescendre le thermostat à 29° et laisser l'eau de l'aquarium baisser en température tout doucement. Multiplier les changements d'eau aux mêmes paramètres et consulter un spécialiste averti. Prudence également avec des bacs chargés en matière organique et en azote. La carence potentielle en oxygène couplée avec une diminution du rendement des colonies bactériennes dépuratrices peut engendrer de graves intoxications aux polluants d'autant que les conditions extrêmes y rendent les poissons beaucoup plus sensibles.
Conclusion
Le traitement thermique bien conduit est très efficace contre les flagellés et contre les flagellés seulement. Mais il ne doit pas être modifié pour augmenter le métabolisme du discus qui est au contraire défavorisé par des températures trop élevées, l'optimum thermique se situant entre 28°et 30° pour cette espèce. Rien ne sert donc de monter à 32° pour stimuler un appétit déficient. Cela produit l'effet inverse dans la plupart des cas. Et, vous l'aurez compris, ce n'est pas non plus à ces températures que votre poisson sera déparasité. La thermothérapie ne doit jamais non plus être utilisée en première intention lors de suspicion de problèmes bactériens. En effet même si le développement de certaines bactéries est stoppé à 35° (Mycobacterium par exemple), certaines autres comme les Edwardsiella sont plutôt thermophiles. Et devant la difficulté d'une identification sûre, mieux vaut donc s'abstenir. Beaucoup de poissons sont déjà morts pour ces raisons. Ce sont des erreurs que l'on voit encore trop souvent et qui peuvent mener à des phénomènes de résistance délétères pour l'avenir du discus et de ce traitement.
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